Nouvelle grève en route ? Les chauffeurs de marchandises dangereuses donnent un avis

Anonim

Après mardi dernier, l'ANTRAM a annoncé que l'association patronale et le syndicat étaient parvenus à un pacte de paix sociale pour une durée de 30 jours, les déclarations émises hier par l'Association nationale des transporteurs publics de marchandises sont venues renverser ce réveil.

Il s'agit d'un communiqué dans lequel l'ANTRAM a annoncé que le syndicat aurait renoncé à l'exigence initiale d'un salaire de base de 1200 euros pour accepter un salaire de base de 700 euros par mois auquel s'ajouterait une indemnité journalière.

Ce communiqué a conduit la SNMMP à accuser l'ANTRAM d'avoir agi de "mauvaise foi" lors des négociations et à l'adresser à l'ANTRAM, aux Ministères du Travail et de l'Economie, à l'ANAREC et à l'APETRO (associations des concessionnaires de carburant et des compagnies pétrolières) un Avis de grève pour le 23 mai.

Les valeurs discutées

Outre le fait que, selon la SNMMP, les valeurs divulguées par le communiqué de l'ANTRAM ne correspondent pas à celles abordées dans les négociations entre les deux parties, le communiqué diffusé hier viole le protocole de négociation signé entre les parties qui empêchait la divulgation publique des détails concrets des négociations jusqu'à leur fin.

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Dans des déclarations remises aujourd'hui à la RTP, Pedro Pardal Henriques, vice-président de la SNMMP, a déclaré que « Personne ne pense que le syndicat se retirerait de l'exigence de deux salaires minima nationaux à 700 euros. Ce n'est pas vrai, ce n'est pas ce dont il était question. Ce qui avait été convenu auparavant était très proche de deux salaires minimums ».

Le vice-président du syndicat a également ajouté qu'ANTRAL aurait demandé un délai qui permettrait aux entreprises de s'adapter à l'augmentation des salaires, un délai qui aurait été accepté et se traduirait par une augmentation du salaire de base à 1010 euros en janvier 2020, 1100 euros en janvier 2021 et 1200 euros en janvier 2022.

Comme on le comprend aisément, les valeurs énoncées par le syndicat sont loin des 700 euros évoqués dans le communiqué de l'ANTRAM, ce qui a conduit Pedro Pardal Henriques à affirmer que : « Il y a eu un abus de confiance et cela met la négociation en question. Nous ne sommes pas en mesure (de poursuivre les négociations). Il n'y a pas de climat pour négocier ».

La position de l'ANTRAM

Accusée par la SNMMP d'avoir agi de « mauvaise foi », l'ANTRAM a déclaré que la publication du communiqué dans lequel elle annonçait que (soi-disant) le syndicat aurait reculé dans ses revendications « n'avait pas pour but d'entraver ou de nuire aux négociations en cours. L'ANTRAM s'engage pleinement (…) à construire une solution de négociation consensuelle avec le SNMMP ».

L'Association Nationale des Transports Publics Routiers de Marchandises a également déclaré qu'« elle s'engage pleinement à poursuivre le bon climat des affaires et les résultats obtenus lors de la réunion ».

Parallèlement, le ministère de l'Infrastructure et du Logement a déjà assuré dans des déclarations à ECO qu'il était en contact avec les deux parties et qu'"il poursuivrait ses efforts pour que les parties se comprennent et que la grève soit annulée".

Sources : Jornal Económico, Observador, SAPO 24 et ECO.

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