FIAT : Marchionne regarde Grupo PSA...

Anonim

Sergio Marchionne, PDG de FIA, souhaite acquérir le groupe PSA. Est-ce celui-ci?

FIAT : Marchionne regarde Grupo PSA... 22648_1

Ce n'est une nouveauté pour personne que Sérgio Marchionne, PDG de Fiat, a tout fait pour acquérir Grupo PSA (Peugeot/Citroën). Les choses se sont un peu calmées ces derniers temps alors que Marchionne s'amusait à acquérir Chrysler - sans débourser un centime (!) - et donc, du jour au lendemain, à mettre en place un réseau de distribution aux USA pour vendre également des modèles italiens. . Mais maintenant que M. Marchionne a fait ce qu'il avait à faire sur les côtés des terres de l'Oncle Sam, les projecteurs sont une nouvelle fois braqués sur l'éventuelle acquisition du groupe PSA.

Dans une interview accordée à Automotive News cette semaine, Marchionne a avoué qu'il « jetterait certainement un coup d'œil » à PSA, ce qui implique que le secteur a besoin de toute urgence d'un nouveau géant industriel pour attaquer les 23,3% de parts de marché que Volkswagen détient actuellement. Moins de 24 heures plus tard, ce serait Frédéric Saint-Geours, président de Grupo PSA, pour commenter les déclarations de son homologue italien, se montrant ouvert à une éventuelle fusion, "nous sommes ouverts aux propositions" tant que "nous trouvons le bon partenaire", a-t-il répété.

FIAT : Marchionne regarde Grupo PSA... 22648_2
Jusqu'à quand les synergies seront-elles « simplement » ponctuelles ?

Fusion ou pas, la vérité est que la situation commence à se compliquer pour les côtés de PSA, même s'ils n'étaient pas le seul groupe français encore sans partenaire. Renault a anticipé et trouvé sa meilleure moitié dans le japonais de Nissan… Et n'est-ce pas que les choses se passent bien ?

Ensuite, en plus de la question des parts de marché, il y a aussi la question des coûts de recherche, de développement et des économies d'échelle possibles uniquement dans un grand groupe. Et la vérité est que PSA seul ne peut pas faire grand-chose contre le groupe VW. Jusqu'en 2016, Volkwagen dispose déjà d'un plan d'investissement en cours dans l'innovation et le développement de l'ordre de 63 milliards d'euros. Des chiffres qui tranchent avec les 3,7 milliards d'euros par an bien plus modestes, mais tout aussi impressionnants, que le groupe PSA a investis en moyenne ces dernières années. Et c'est d'ailleurs l'aspect sur lequel les analystes mettent l'accent : soit les autres groupes automobiles arrivent à innover à la vitesse du groupe Volkswagen, soit, à l'avenir, nous aurons un marché automobile encore plus polarisé.

Sérgio Marchionne est certainement conscient de cette réalité, à tel point que le journal La Repubblica, citant des sources internes, a déjà assuré que la famille Agnelli, principal actionnaire du groupe Fiat, prépare à terme une augmentation de capital de 2 milliards d'euros dans le sens d'ouvrir la voie à la fusion avec PSA.

Contrairement à la fusion avec Chrysler qui a pris le marché par surprise, l'union avec PSA fait, comme je le disais tout à l'heure, parler depuis un certain temps. Les deux groupes travaillent ensemble depuis plus de 30 ans et se partagent la production de certains modèles (voir photo). Si l'accord devait se concrétiser, le groupe Fiat, avec l'association avec le constructeur américain Chrysler et l'union avec le français de PSA, rendrait le groupe italien très fort, capable d'affronter des entreprises déjà consolidées sur le marché, comme Volkswagen ou de Toyota à égal à égal.

Maintenant, il suffit d'attendre et de voir… et de découvrir si c'est celui-ci !

Texte : Guilherme Ferreira da Costa

Source : Nouvelles de l'automobile

Lire la suite