On sait que les marques dans certains cas – pas toutes – aiment faire un peu de « marketing créatif ». Par « marketing créatif », on entend exacerber les qualités et les spécifications de vos produits afin de les valoriser. Comme nous le savons, l'un des facteurs qui influence le plus les achats de voitures sur certains marchés est la puissance maximale, le Portugal en est un parfait exemple. Il est donc relativement courant pour les marques d'étirer un peu ces valeurs afin d'attirer plus de clients vers le produit.
Au vu des chiffres présentés par BMW pour sa dernière M5, PP Perfomance, préparateur indépendant de kits de puissance, s'est réjoui de lever l'entêtement des chiffres présentés par la marque bavaroise et a soumis la super berline à un test de puissance sur sa selle ( un banc MAHA LPS 3000).
Résultat? La M5 a enregistré une saine puissance de 444 chevaux au volant, un chiffre qui se traduit par 573,7 au vilebrequin, soit 13 chevaux de plus que ce que BMW annonce. Pas mal! La valeur de couple dépasse également ce que la marque divulgue, 721 Nm contre le conservateur 680 Nm annoncé.
Pour ceux qui sont moins habitués à des notions comme la puissance au volant ou au vilebrequin, il vaudra la peine de donner une brève explication. la notion de puissance du vilebrequin exprime la puissance que le moteur « délivre » réellement à la transmission. Alors que la notion de puissance à la roue il exprime la quantité de puissance qui atteint réellement l'asphalte à travers les pneus. Le différentiel de puissance entre l'un et l'autre est équivalent à la puissance dissipée ou perdue entre le vilebrequin et les roues, dans le cas du M5 il est d'environ 130cv.
Juste pour que vous ayez une meilleure idée des pertes totales d'un moteur thermique (pertes mécaniques, thermiques et inertielles) je peux vous donner l'exemple de la Bugatti Veyron. Le moteur 16 cylindres en W et 16,4 litres de cylindrée développe un total de 3200 ch, dont seulement 1001 ch atteignent la transmission. Le reste se dissipe par la chaleur et l'inertie interne.
Texte : Guilherme Ferreira da Costa