On peut dire que les 18 derniers mois n'ont pas été faciles pour les Diesels. Les changements réglementaires à venir auront un impact certain sur le sort des Diesels.
De nouvelles normes d'émissions et de nouveaux tests d'homologation entraîneront l'arrêt progressif des propositions Diesel dans les segments inférieurs. Cependant, d'autres mesures, à caractère plus politique, comme celles que l'Union européenne a déjà proposées, accéléreront la fin de ce type de motorisation.
Ralf Speth, responsable de Jaguar Land Rover (JLR), à contre-courant, défend cette technologie et son rôle essentiel dans le respect de normes de plus en plus contraignantes :
« La dernière technologie Diesel est vraiment un pas en avant en matière d'émissions, de performances et de particules ; il est meilleur pour l'environnement par rapport à une essence. Le diesel doit – doit – avoir un avenir. »
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Selon Speth, le problème des émissions de diesel affecte l'ensemble de l'industrie des transports et pas seulement les voitures. C'est pratiquement le seul type de moteur pour les taxis, les véhicules utilitaires et les véhicules lourds pour le transport de passagers et de marchandises, étant parmi ceux qui contribuent le plus à la pollution de l'air, en particulier dans les grands centres urbains.
« Tout le monde peut voir que la fumée noire qui s'échappe des vieux diesels est mauvaise. Nous devons les remplacer par des neufs.
Speth fait la distinction entre l'ancien et le nouveau Diesel. La technologie a évolué au point où, de nos jours, ils sont considérablement plus propres, conformes à la législation exigeante en vigueur. La diabolisation qui se produit aujourd'hui met tout dans le même "sac", ce qui, selon lui, est une erreur.
Non seulement Jaguar Land Rover, mais l'industrie automobile européenne continue de dépendre excessivement de la technologie diesel. Par conséquent, ce départ précipité pourrait affecter la capacité du continent à atteindre les objectifs fixés par l'Union européenne en matière d'émissions de CO2. C'est une technologie qui permet la réduction continue des émissions, servant de solution de transition jusqu'à ce que les hybrides et les électriques parviennent vraiment à être l'option par défaut sur le marché.
Dieselgate a été le début de la diabolisation de Diesel, à laquelle Speth fait référence : « Ce genre de manipulation logicielle n'est pas acceptable. Malheureusement, c'est toute l'industrie automobile qui est touchée, pas seulement Volkswagen ». Parmi les conséquences du scandale, selon ce responsable :
« Plus personne ne croit à l'industrie automobile. Ils nous voient comme des transgresseurs là où nous ne fournissons pas les informations correctes. Nous devons démontrer que notre technologie est la meilleure qu'ils puissent acheter, en termes de réduction des dommages à la santé et à l'environnement.
Les véhicules électriques à batterie sont l'avenir
Bien sûr, il n'y a pas de date définitive pour la fin des voitures diesel. La transition se déroulera en parallèle, plusieurs technologies étant développées et commercialisées simultanément, comme nous le voyons déjà se produire.
Cependant, ce scénario implique des efforts monétaires supplémentaires de la part des constructeurs. Ils devront continuer à développer des moteurs à combustion interne – diesel et essence -, et ils devront développer des hybrides et des électriques.
Selon Speth, les véhicules électriques à batterie seront l'avenir. Il prédit que d'ici 2025, 25 à 30% des véhicules vendus par Jaguar Land Rover seront purement électriques. D'ici 2020, la moitié des modèles du groupe devraient bénéficier d'une électrification, des hybrides légers (semi-hybrides) aux véhicules 100 % électriques, comme la future Jaguar I-Pace.
Quant à l'autre technologie concurrente, les piles à combustible – piles à combustible qui utilisent l'hydrogène – Ralph Speth n'envisage pas un grand avenir, car « d'un point de vue environnemental, elles sont pauvres ».