C'est officiel. Opel aux mains de PSA

Anonim

Après 88 ans intégré au géant américain General Motors, Opel aura un accent français clair, au sein du groupe PSA. Groupe où sont déjà présentes les marques Peugeot, Citröen, DS et Free 2 Move (fourniture de services de mobilité).

L'accord, évalué à 2,2 milliards d'euros, fait de PSA le deuxième groupe automobile européen, juste derrière le groupe Volkswagen, avec une part de 17,7%. Avec désormais six marques, le volume total de voitures vendues par Grupo PSA devrait augmenter d'environ 1,2 million d'unités.

Pour PSA, cela devrait apporter d'énormes avantages en termes d'économies d'échelle et de synergies dans les achats, la production, la recherche et le développement. Surtout dans le développement de véhicules autonomes et de nouvelles générations de groupes motopropulseurs, où les coûts peuvent être amortis sur un nombre beaucoup plus important de véhicules.

Carlos Tavares (PSA) et Mary Barra (GM)

Dirigé par Carlos Tavares, PSA espère réaliser des économies annuelles de 1,7 milliard d'euros en 2026. Une part importante de ce montant devrait être atteinte d'ici 2020. Le plan consiste à restructurer Opel de la même manière que pour PSA.

On se souvient que Carlos Tavares, lorsqu'il a pris la tête de PSA, a trouvé une entreprise au bord de la faillite, suivie d'un sauvetage de l'État et d'une vente partielle à Dongfeng. Actuellement, sous sa direction, PSA est rentable et atteint une rentabilité record. De même, PSA s'attend à ce qu'Opel/Vauxhall atteigne une marge opérationnelle de 2% en 2020 et 6% en 2026, avec un résultat opérationnel généré dès 2020.

Un défi qui peut s'avérer difficile. Opel a accumulé des pertes depuis le début du siècle s'élevant à près de 20 milliards d'euros. La prochaine réduction des coûts pourrait signifier des décisions difficiles telles que des fermetures d'usines et des licenciements. Avec l'acquisition d'Opel, le Groupe PSA dispose désormais de 28 unités de production réparties dans neuf pays européens.

Champion d'Europe – créer un champion d'Europe

Maintenant que la marque allemande fait partie du portefeuille du groupe, Carlos Tavares ambitionne de créer un groupe champion d'Europe. Entre réduction des dépenses et cumul des coûts de développement, Carlos Tavares souhaite également explorer l'attrait d'un symbole allemand. L'un des objectifs est d'améliorer la performance globale du groupe sur des marchés réticents à acquérir une marque française.

D'autres opportunités s'ouvrent pour PSA, qui voit également des possibilités d'expansion d'Opel au-delà des frontières du continent européen. Porter la marque sur le marché nord-américain est l'une des possibilités.

2017 Opel Crossland

Après l'accord initial en 2012 pour le développement conjoint de modèles, nous verrons enfin le premier modèle achevé à Genève. L'Opel Crossland X, le crossover successeur du Meriva, utilise une variante de la plate-forme Citroën C3. Toujours en 2017, on devrait faire connaissance avec le Grandland X, un SUV apparenté au Peugeot 3008. De cet accord initial naîtra également un véhicule utilitaire léger.

C'est la fin d'Opel chez GM, mais le géant américain va continuer à collaborer avec PSA. Des accords ont été conclus pour poursuivre la fourniture de véhicules spécifiques pour l'Australien Holden et l'Américaine Buick. GM et PSA devraient également continuer à collaborer sur le développement de systèmes de propulsion électrique, et potentiellement, PSA pourrait avoir accès aux systèmes de piles à combustible grâce au partenariat résultant entre GM et Honda.

Lire la suite