Préparée par un groupe d'experts internationaux, membres de l'International Transport Forum (ITF), une organisation intergouvernementale qui fonctionne comme un groupe de réflexion dans le domaine de la politique des transports, cette nouvelle étude soutient qu'il existe une relation « forte » entre la vitesse et le nombre d'accidents et de victimes, après avoir analysé les problèmes de sécurité routière dans 10 pays.
Selon le même organisme, les données obtenues réaffirment une formule scientifique « utilisée dans le monde entier », selon laquelle, pour chaque augmentation de 1 % de la vitesse moyenne, elle finit par correspondre à une augmentation de 2 % du nombre d'accidents avec blessés, une augmentation de 3 % en cas d'accidents graves ou mortels et de 4 % en cas d'accidents mortels.
Au vu de ces données, les chercheurs avancent qu'une réduction des vitesses maximales, même légère, « réduira considérablement le risque ». Les nouvelles limites seraient fixées en fonction des chances de survie à chaque endroit, en cas d'accident.
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30 km/h en zone résidentielle, 50 km/h en zone urbaine
Ainsi, les auteurs de l'étude proposent une réduction de la vitesse maximale à 30 km/h, dans les zones résidentielles, et à 50 km/h, dans les autres zones urbaines. Sur les routes rurales, cependant, la limite de vitesse ne devrait pas dépasser 70 km/h, les chercheurs ne faisant aucune recommandation pour les autoroutes.
Rapport de l'ITFAfin de réduire les traumatismes routiers causés par le nombre de victimes et de blessés résultant d'accidents de la route, les gouvernements doivent prendre des mesures pour réduire la vitesse sur nos routes, mais aussi les différences entre les différentes limitations de vitesse. D'un point de vue individuel, le risque d'accident grave peut sembler faible, mais, du point de vue de la société, les gains sont substantiels, en termes de sécurité, avec la réduction à la fois des vitesses maximales et des écarts entre les différentes limites de vitesse.
Rappelons qu'en 2014, une étude danoise suggérait précisément le contraire, à savoir augmenter les limites de vitesse, comme moyen de réduire la différence entre les conducteurs plus lents et plus rapides, améliorant ainsi la sécurité routière.