Le Groupe Renault s'est fixé des objectifs ambitieux pour les cinq prochaines années : des ventes de cinq millions d'unités (plus de 40 % par rapport à 2016), une marge opérationnelle de 7 % (en hausse de 50 %) tout en étant capable de réduire ses coûts de 4,2 milliards d'euros.
Des objectifs ambitieux, sans aucun doute. À cette fin, le Groupe Renault – qui comprend Renault, Dacia et Lada – étendra sa présence sur de nouveaux marchés et la renforcera sur des marchés clés comme le Brésil, l'Inde et l'Iran. En Russie, l'accent sera mis sur Lada et en Chine, il y aura une plus grande interopérabilité avec Brilliance, son partenaire local. Cela impliquera également une hausse des prix, se distanciant de concurrents tels que Ford, Hyundai et Skoda.
Plus d'électricité, moins de diesel
Mais pour nous, les nouvelles qui font référence aux futurs modèles que la marque lancera sont plus intéressantes. 21 nouveaux modèles ont été annoncés, dont 20 seront électrifiés – huit 100 % électriques et 12 partiellement électrifiés.Actuellement, la marque française vend trois voitures électriques – Twizy, Zoe et Kangoo Z.E. - mais une nouvelle génération est « juste au coin de la rue ». Une nouvelle plateforme dédiée, qui sera partagée par l'Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi, servira de base aux voitures allant du segment B à D.
Le premier sera un SUV du segment C (équivalent à un Renault Kadjar) pour la Chine qui atteindra plus tard d'autres marchés. Ce sera également le premier des trois nouveaux SUV à être lancé dans le cadre de ce plan, qui comprend une nouvelle proposition pour le segment B, rejoignant le Captur.
S'il y aura plus de modèles électrifiés, en revanche, on verra moins de Renault Diesel. En 2022, la marque française aura une offre réduite de 50% et une seule famille de moteurs diesel, contre trois actuellement.
La nouvelle plate-forme électrique sera également le véhicule préféré de Renault pour démontrer sa technologie pour les véhicules autonomes. Sur les 21 nouveaux produits, 15 seront dotés de capacités d'autonomie allant du niveau 2 au niveau 4. Parmi ceux-ci, le successeur de l'actuelle Renault Clio - qui sera présenté en 2019 - se démarque, qui aura une capacité d'autonomie de niveau 2 et à au moins une version électrifiée - probablement un hybride doux (semi-hybride) avec 48V.
Et quoi d'autre?
Au-delà de la focalisation technologique qui correspondra à un investissement en recherche et développement de 18 milliards d'euros dans les années à venir, le Groupe Renault continuera à investir dans l'élargissement de sa gamme mondiale plus accessible. Il intègre trois familles de modèles à succès : les Kwid, Logan et Duster.
Sa gamme de véhicules utilitaires n'est pas en reste non plus, avec l'ambitieux objectif non seulement de la globaliser et d'augmenter ses ventes de 40 %, mais aussi de disposer d'une gamme complète de véhicules utilitaires 100 % électriques.
Comme on pouvait s'y attendre, l'Alliance qui intègre désormais également Mitsubishi permettra d'énormes économies d'échelle, où l'objectif est d'avoir 80% des voitures produites sur des plates-formes communes.