Cela n'arrive pas toujours, mais quand cela arrive, c'est bien que nous ayons la bonne voiture pour l'occasion. C'est ce qui s'est passé pendant que j'avais le nouveau Audi A3 Sportback , ici sur la "saveur" S Line 30 TDI, qui coïncidait avec la nécessité de parcourir 600 km le même jour.
Il n'y a pas de meilleur test pour déterminer les vices et les vertus d'une automobile qu'un long voyage. Et en plus, avec des capacités (presque) épuisées...
De nombreuses heures au volant et des centaines de kilomètres plus tard — répartis sur une autoroute, des voies rapides et, surtout, de nombreuses routes nationales (EN) — l'A3 a-t-elle été à la hauteur ?
Au début j'avais des doutes
Après tout, non seulement la voiture était chargée (avec des personnes et quelques bagages) et le 30 TDI qu'elle arbore à l'arrière se traduit par « seulement » 116 ch extraits du 2.0 TDI ; comme étant une ligne S, la garde au sol est de 15 mm de moins et les sièges étaient de type sportif - au départ, ils ne semblent pas être les meilleurs ingrédients pour faire face à de longs temps de conduite ou à des routes qui ont connu des jours meilleurs.
Il n'a pas fallu longtemps pour se rendre compte que les craintes n'étaient pas fondées. L'Audi A3 Sportback S Line 30 TDI s'est révélée être un pilote naturel, très bien adapté à ce type d'utilisation.
Le 2.0 TDI continue de convaincre
Commençons par le moteur. C'est la deuxième fois que j'ai affaire au nouveau 2.0 TDI qui, dans cette version de 116 ch, remplace le précédent 1.6 TDI. La première était avec la « cousine », et aussi nouvelle, la Volkswagen Golf que j'ai testée il n'y a pas longtemps.
Abonnez-vous à notre newsletter
Chez Golf, le moteur a pleinement convaincu. Comme je l'évoquais à l'époque, les centimètres cubes de plus de 2000 contre 1600 vous garantissent une disponibilité supérieure à tout régime. Je n'ai pas eu l'occasion de rouler chargé sur la Golf, mais sur l'A3, avec quatre à bord, les craintes que le 2.0 TDI soit « court » ne se sont pas matérialisées — 300 Nm de couple, c'est toujours « gros » à 1600 tr/min — et encore une fois, m'a convaincu de ses mérites.
Avec seulement 116 ch, nous ne gagnerons aucune course, bien sûr, mais même dans ce contexte - voiture pleine et long voyage - le 2.0 TDI s'est avéré plus que suffisant et adéquat pour la tâche.
Le meilleur de tout ? Consommations. Même sans prendre grand soin du type de conduite adopté lors de ce trajet — il y a eu plusieurs moments où la pédale droite a été « écrasée » —, ceux-ci se situaient entre 4,3 l/100 km et 4,8 l/100 km.
Sinon, la consommation est identique à celles que j'ai eues sur la Golf : moins de quatre litres à vitesse modérée et stabilisée, frottant contre les cinq litres sur autoroute, ne passant qu'à plus de six en conduite urbaine ou agressive.
S Line, un bon compromis ?
Lorsque j'ai vu le petit emblème de la ligne S sur le côté de l'Audi A3, j'ai supposé que sur les routes les plus pauvres, un amortissement plus ferme et une garde au sol réduite entraînaient un inconfort. Heureusement, ce n'était rien de tel...
En fait, le compromis entre confort et comportement a été l'un des aspects qui a le plus surpris positivement. Oui, parfois l'amortissement semble sec dans certaines irrégularités, mais la S Line est toujours confortable - personne à bord ne s'est plaint du manque de confort...
Comme je l'ai mentionné précédemment, cette ligne S avait des sièges sport, un élément inclus dans le groupe intérieur S Line en option. Et s'il y a une option qui ne se passerait pas des pratiquement 13 mille euros d'options — oui, vous avez bien lu… presque 13 mille euros d'options (!) — ce serait ce package, tout simplement parce qu'il inclut ces très bonnes banques.
Non seulement ils sont beaux, ce qui est à la hauteur de l'épithète de « sport », mais ils tiennent aussi efficacement le corps et sont recouverts d'une matière très agréable au toucher. Et réussir encore l'exploit d'être à l'aise, gage de longs trajets.
Plus de qualités d'un roadster
Les qualités routières de l'Audi A3 Sportback S Line 30 TDI ne se limitent pas à un moteur compétent et à un bon confort. A la hauteur de la réputation de la marque, nous avons à bord une très bonne isolation et raffinement. Même sur l'autoroute à grande vitesse, vous n'avez pas besoin d'élever la voix ; les bruits mécaniques, aérodynamiques et de roulement sont toujours contenus - l'un des meilleurs de la catégorie.
L'intérieur solide que nous avons rencontré contribue également à cela - l'un des meilleurs de la catégorie. Un niveau au-dessus de ce que l'on peut trouver chez les grands rivaux de la classe A et dans la lignée de la Serie 1, l'autre membre du « trio allemand habituel ».
Personnellement, je ne suis pas le plus grand fan de l'intérieur qui orne l'Audi A3 de quatrième génération - la précédente avait plus… de classe - mais il est curieux que, contrairement à la Golf, avec laquelle l'A3 partage tant, Audi a choisi pour ne « plongeant » pas tant dans sa numérisation et sa suppression de boutons, se distanciant du look plus épuré de la Golf ou futuriste de la Classe A.
Les fonctions les plus courantes utilisent des boutons ou des commutateurs et la vérité est que… cela fonctionne mieux. Vous n'avez pas besoin de quitter la route des yeux tant ou aussi longtemps, et avec l'habitude, vous n'avez plus besoin de regarder du tout pour accéder à certaines fonctionnalités. Il y a encore de la place pour améliorer l'interaction dans certains aspects - voir la galerie ci-dessous :
Le volume sonore peut être réglé par des commandes au volant ou par cette nouvelle commande tactile, où l'on fait des mouvements circulaires avec notre doigt sur sa surface pour monter/baisser le son. Cependant, la télécommande est "cachée" par la poignée de la boîte et elle est trop éloignée - est-ce uniquement pour le passager?
le roi de l'autoroute
Enfin, s'il y a une caractéristique qui se démarque dans l'arsenal de qualités routières de l'Audi A3, c'est sa stabilité apparemment imperturbable. C'est un trait dynamique qu'il partage avec la Golf et continue d'étonner sur l'A3 - surprenant car c'est quelque chose que nous ne trouvons généralement qu'un ou deux segments au-dessus...
Et plus l'A3 semble être rapide, plus stable et serein, aussi déraisonnable que cela puisse paraître. Pour ceux qui passent leur vie sur l'autoroute, je n'ai toujours pas trouvé mieux dans le segment pour voyager — super stable et très bien insonorisé, c'est le partenaire idéal.
Tant de stabilité se reflète également dans les virages, dans une conduite plus rapide. Le comportement de l'Audi A3 Sportback se caractérise par être très efficace, prévisible et sûr, avec des niveaux d'adhérence élevés, même lorsque les aides sont désactivées (contrôle de traction et de stabilité) et même lorsqu'elles sont provoquées. Ce n'est en aucun cas la voiture la plus amusante à conduire ou à explorer, mais sa haute compétence n'est pas tout à fait… ennuyeuse.
Malgré tant de partages avec la Golf que j'ai testée - y compris la même combinaison moteur et boîte de vitesses (manuelle) - toutes les commandes sont un peu plus légères et plus agréables à utiliser, toujours très précises, ce qui en fait une expérience formidable. .
La voiture me convient-elle ?
Après près de 600 km parcourus par les routes les plus variées et les allures les plus variées, arriver au terme de cette longue journée, sans grands signes de fatigue et sans soucis de carrosserie, en dit long sur la qualité de l'Audi A3 Sportback comme partenaire de longs trajets.
Même si ce n'est pas le modèle qui offre le plus d'espace dans le segment - les dimensions sont identiques au prédécesseur, l'un des aspects dans lesquels il n'a pas évolué -, il suffit de garantir de nombreux kilomètres confortables pour les occupants arrière - comme tant qu'il y en a deux et non trois (le passager central est gêné en espace et en confort).
Nous sommes très bien installés à l'avant, que ce soit par les sièges ou par la très bonne position de conduite.
Comme je l'ai mentionné dans l'essai Golf, le choix du 2.0 TDI n'a vraiment de sens que si vous allez parcourir de nombreux kilomètres — la différence de pratiquement 4000 euros pour le 30 TFSI, essence de 110 ch, donne beaucoup d'essence.
Et en parlant d'euros…
Comme l'Audi A3 Sportback est considérée comme premium, on pourrait s'attendre à un prix élevé. Dans le cas de cette S Line, le prix démarre à 35 mille euros, loin d'être abordable, mais dans la « meilleure tradition » premium, on a quand même des extras… pratiquement 13 mille euros d'extras, ce qui pousse le prix de cette Audi A3 au-delà du raisonnable, frôler les 48 mille euros!
Le siège du conducteur était réglable électriquement, plus un en option. Les deux sièges avant sont chauffants, un autre en option.
Avons-nous besoin de toutes les nombreuses options qu'il apporte ? A peine… Et pourtant, j'ai détecté des lacunes dans le matériel apporté : les rétroviseurs sont électriques, mais ils ne rebondissent pas ; et bien qu'il y ait des évents à l'arrière, aucun port USB n'a été manqué lors d'un voyage.
