Malgré les demandes de la Commission européenne que l'entrée en vigueur du nouveau cycle de mesure des émissions polluantes WLTP n'entraîne pas de hausse des taxes, les associations du secteur automobile craignent que les choses ne se passent pas exactement comme ça.
Au contraire, et selon le secrétaire général de l'Association automobile du Portugal (ACAP), les entreprises craignent la possibilité d'une double augmentation du prix des voitures neuves, en quelques mois — d'abord, en septembre, avec les voitures déjà certifiée par la WLTP, mais avec les valeurs d'émission converties en NEDC — appelé NEDC2 — puis, en janvier, avec l'établissement définitif des valeurs d'émission WLTP.
« Cette année, nous avons NEDC2, ou ce qu'on appelle 'corrélée', qui entraînera une augmentation moyenne des émissions de CO2 d'environ 10 %. Puis, en janvier, l'entrée de la WLTP entraînera une autre augmentation », déclare Hélder Pedro, dans des déclarations publiées dans le Diário de Notícias.
Ajoutant que la fiscalité portugaise « est fondamentalement basée sur les émissions de CO2 et est très progressive », Hélder Pedro souligne que « toute augmentation de 10 ou 15 % des émissions peut entraîner une augmentation très importante de la taxe à payer ».
Selon le même responsable, l'augmentation du prix des véhicules, à la suite de l'entrée en vigueur du nouveau tableau des émissions, pourrait passer par une augmentation de la taxe à payer, de l'ordre de « 40 % ou 50 %» , en particulier, dans les segments supérieurs.
"Les voitures devraient augmenter en moyenne entre deux mille et trois mille euros"
L'inquiétude face à cette possibilité est d'ailleurs très présente dans les propos du directeur de la communication de Nissan, António Pereira-Joaquim, qui, également dans des déclarations au DN, suppose que « cette situation est préoccupante car entre septembre et décembre cela fonctionnera. basé sur les homologations WLTP converties en NEDC grâce à une formule qui se traduit par des valeurs beaucoup plus élevées que les valeurs actuelles, la NEDC2 ».
Comme le rappelle également le responsable, "l'application directe des barèmes d'imposition aura pour effet immédiat une augmentation significative des prix des voitures, avec des réflexes naturels sur le volume des ventes et les recettes fiscales pour l'Etat". Car "les hausses moyennes des prix des voitures devraient se situer entre deux mille et trois mille euros rien qu'à cause de la taxe".
"Évidemment, c'est inabordable, cela ne profite à personne", conclut-il.
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